Pour Thierry Neuville, ce triomphe marque la fin d'une longue
attente. Déjà cinq fois vice-champion du monde des rallyes, le Belge atteint
enfin la consécration à l’âge de trente-six ans en remportant enfin la couronne.
Ce succès est historique à plus d’un titre puisqu’il est aussi le premier en
WRC pour la Belgique et Hyundai Motorsport.
Ce dénouement spectaculaire s’inscrit parfaitement dans le
scénario d’une semaine agitée pour Thierry Neuville. Victime d’un problème de
turbo vendredi, il effectuait une belle remontée samedi et n'avait plus besoin
que de deux unités pour être sacré. Tout calcul est devenu inutile lorsqu’Ott Tänak
sortait de la route après 19,1 km dans la première spéciale du jour. Jusqu’ici
leader de l’épreuve, l’Estonien était contraint à l’abandon, rendant irréversible
l’avance de son équipier en tête du championnat.
« C'est arrivé par surprise à vrai dire », confiait le Belge
en liesse. « Je ne sais pas quoi dire pour le moment, mais je pense que nous le
méritons. C’était une année riche en défis, très difficile, et avec évidemment
beaucoup plus de pression que nécessaire, surtout lors de cette finale. Nous savions
qu’il y avait des risques et nous avons géré notre week-end du mieux possible
malgré nos problèmes. Nous sommes un peu plus sereins maintenant, ce qui nous
permet de nous battre davantage pour le titre chez les constructeurs comme nous
voulons ramener toutes les coupes à la maison. »
Si la course au titre chez les pilotes est désormais finie, celle
du côté des constructeurs reste grande ouverte. L'abandon d’Ott Tänak porte un
coup dur aux espoirs de Hyundai Motorsport de détrôner Toyota Gazoo Racing. À quatre
spéciales de l'arrivée, la marque japonaise est désormais en pole position pour
obtenir un quatrième titre consécutif.