Souvent passé proche du titre, Thierry Neuville (Hyundai i20
N Rally1 Hybrid) n’est plus qu’à quelques spéciales de se débarrasser de cette réputation
et de remporter son premier titre mondial chez les pilotes. Un tel triomphe serait
également le premier pour la Belgique en WRC.
En cette avant-dernière étape de la saison, le Belge
réalisait une remontée remarquable en se hissant de la quinzième à la septième place
de l’épreuve en seulement sept spéciales. Son copilote Martijn Wydaeghe et lui ont
provisoirement engrangé quatre points cruciaux dans la course à la couronne.
Surmontant le problème de turbocompresseur ayant fortement
perturbé son vendredi, Thierry Neuville n’a plus besoin que de deux unités supplémentaires
pour être sacré dimanche. Avec douze points en jeu, le pilote âgé de trente-six
ans n’est donc plus très loin de franchir la dernière marche après avoir
terminé deuxième du championnat à cinq reprises.
« Nous devons être satisfaits de notre performance », confiait-il.
« Nous avons pu remonter à la septième place, ce qui ne semblait pas très
réaliste ce matin. Demain pourrait évidemment être une belle journée, donc nous
croiserons les doigts et nous allons essayer de passer une bonne nuit. J'ai connu
assez de revers durant ma carrière. J’ai donc appris à rester calme. La
meilleure chose à faire dans une telle situation était de riposter, et je pense
que nous l'avons fait de belle manière aujourd'hui. »
Si ses espoirs de deuxième titre semblent désormais minces, Ott
Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) continuait de mener la charge de la marque coréenne
chez les constructeurs. L'Estonien commençait l’étape avec 20’’9 d’avance sur Elfyn
Evans (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid). Le Gallois était revenu à 15’’3 à mi-journée,
mais Ott Tänak réalisait une performance solide sur les routes asphaltées
d'Aichi pour porter son avantage à 38’’0 avant les cinq spéciales dominicales.
En l'état actuel des choses, Hyundai conserverait onze
longueurs d’avance sur Toyota au
championnat constructeurs, mais tout reste à jouer avant la conclusion de la
saison.
« C’était compliqué, mais nous avons été plus forts
qu'Elfyn, surtout dans la deuxième boucle », se réjouissait Ott Tänak. « Nous
avons donné le rythme jusqu'à présent et nous essaierons de continuer ainsi. Le
titre constructeurs est notre principal objectif et nous voulons le remporter. »
Comme Thierry Neuville, Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris
Rally1 Hybrid) remontait dans la hiérarchie après avoir perdu deux minutes en
changeant une roue vendredi. L’octuple champion du monde parvenait toutefois à
rebondir avec deux scratches et trois deuxièmes meilleurs temps pour passer de la
cinquième à la troisième place.
Sébastien Ogier prenait ainsi l’avantage sur son équipier Takamoto
Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid), parti en tête-à-queue dans l'ES12, et Adrien
Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid). Le Français pointait à 1’32’’9 d’Elfyn
Evans au terme de l’étape.
Adrien Fourmaux profitait aussi de l’erreur de Takamoto Katsuta
pour gagner une place avant que le héros local ne lui impose une pression de
tous les instants. Le Japonais ne comptait plus que 6’’1 de retard en fin de
journée.
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) faisait
également belle impression lors de sa « meilleure journée » sur l’asphalte,
où il entrait dans le trio de tête de l’ES10. Le Luxembourgeois conservait
également plus de quatre minutes d’avance sur Thierry Neuville.
Huitième du classement général, Nikolay Gryazin (Citroën C3
Rally2) portait son avance en WRC2 à 1’25’’3 sur Sami Pajari (Toyota GR Yaris
Rally2), toujours bien placé pour être titré en WRC2 et WRC2 Challenger
dimanche. Hiroki Arai (Škoda Fabia R5) complétait le top dix sur ses terres.