Le vendredi avait bien commencé pour les Hyundai i20 N
Rally1 Hybrid. Ott Tänak et Thierry Neuville signaient un doublé dans la
première spéciale du jour et monopolisaient les avant-postes après l’ES3. Si l’Estonien
poursuivait ensuite sur sa lancée, Thierry Neuville subissait un revers en
étant victime d’une panne électrique réduisant considérablement sa puissance
dans l’ultime test de la matinée.
Sans assistance à mi-journée et avec des pièces de rechange
limitées, le Belge et son copilote Martijn Wydaeghe devaient relever le défi
des cinq spéciales suivantes de l’asphalte nippon. Le duo concédait plus de
sept minutes et chutait à la quinzième place du classement général. Au pied du
mur pour revenir dans les points, le leader du championnat a désormais les yeux
sur dimanche afin d’inscrire les six unités qui le séparent d’un premier titre
mondial.
« C’était vraiment difficile », admettait Thierry Neuville.
« Je ne peux pas vraiment tirer de positif de cette journée. Les
sensations étaient bonnes quand la voiture fonctionnait, c’est le seul point
positif. »
De son côté, Ott Tänak réalisait un véritable récital de vitesse
et de précision. N'ayant rien à perdre, l'Estonien adoptait une approche
débridée pour non seulement préserver ses chances de sacre, mais aussi celles de
Hyundai face au Toyota Gazoo Racing chez les constructeurs. Sa prestation
devenait d’autant plus importante après l’accident d'Andreas Mikkelsen (Hyundai
i20 N Rally1 Hybrid) contre un arbre dans l'ES5.
D'abord mis sous pression d’Elfyn Evans (Toyota GR Yaris
Rally1 Hybrid), leader à mi-journée pour sept dixièmes de seconde, le Champion
du Monde des Rallyes 2019 dominait ensuite les débats dans l’après-midi. Il se
montrait 14’’4 plus rapide que son rival dans Isegami's Tunnel 2 avant de
porter son avantage à 20’’9.
« Les spéciales étaient plutôt bonnes », confiait-il.
« Demain, il y a deux spéciales que nous connaissons, mais une autre est
nouvelle. J'ai hâte de relever le défi. »
La sortie d’Andreas Mikkelsen retardait la spéciale de
Shinshiro (ES7), conclue sous une luminosité déclinante. La situation profitait
à Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid), qui avait eu la présence d’esprit
d’installer une rampe de phares.
Le Français mettait ainsi à profit les difficultés de
visibilité de Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) pour s'emparer
de la troisième place avec un dixième d'avance sur le Japonais. Il accusait
toutefois plus d’une minute et demie de retard sur Elfyn Evans.
Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) bouclait l’étape
au cinquième rang après avoir perdu près de deux minutes en changeant une roue dans
l'ES2. Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) le suivait tout en
devançant Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2), leader du WRC2.
Huitième du classement général et deuxième en WRC2, Sami
Pajari (Toyota GR Yaris Rally2) restait en bonne voie pour être couronné dans l’antichambre
de la catégorie reine. Josh McErlean (Škoda Fabia RS Rally2) et Hiroki Arai (Škoda
Fabia R5) complétaient le top dix après près de 130 kilomètres de compétition
intense.
Samedi, l’avant-dernière étape du calendrier comprendra
trois spéciales, chacune parcourue à deux reprises. La journée se conclura par
un nouveau passage dans la super-spéciale au cœur du Toyota Stadium.