Invaincu en WRC au Chili, Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1
Hybrid) connaissait un vendredi contrasté. En manque de confiance et d’équilibre
dans la matinée, il retrouvait le parc d’assistance au cinquième rang après le premier
passage dans les trois spéciales sur terre au sud de Concepción.
Ses réglages affinés à mi-journée lui offraient toutefois un
nouveau souffle et l’Estonien prenait l’ascendant sur Elfyn Evans (Toyota GR
Yaris Rally1 Hybrid) dans Rere, l'avant-dernier secteur chronométré du jour, pour
s’emparer des commandes du rallye.
Malgré ce bel après-midi, Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris
Rally1 Hybrid) se montrait encore plus véloce. Le Français signait trois
meilleurs temps et compterait près de trente secondes d’avance s’il n’avait pas
heurté un talus avant de changer une roue dans l’ES3.
Ott Tänak était toutefois encouragé par sa dynamique le
mettant en position de réduire l’écart sur son équipier Thierry Neuville
(Hyundai i20 N Rally1 Hybrid), en tête du championnat et sixième ce vendredi
soir.
Contrairement aux épreuves précédentes, Elfyn Evans (Toyota
GR Yaris Rally1 Hybrid) prenait un départ agressif au Chili. Le Gallois
manquait toutefois de confiance dans l’après-midi : « En toute honnêteté,
je suis un peu perdu avec mes sensations. Cela ne me semble pas naturel pour le
moment. »
Double champion du monde des rallyes en titre, Kalle
Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) complétait le trio de tête, 6’’7
derrière son équipier. Le Finlandais exprimait également sa frustration après une
petite erreur dans l’ES4.
« Je ne me sens pas à l’aise sur ces routes », confiait-il.
« Quand c’est sec comme cela, ça ne convient pas à mon style de pilotage. Je me
bats beaucoup contre la voiture et moi-même. »
De retour sur les terres de ses débuts dans la catégorie
reine l’an passé, Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) signait sa
meilleure performance de la saison. Des soucis avec ses pneumatiques dans la
dernière spéciale le faisaient toutefois glisser au cinquième rang, 1’’4
seulement derrière Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid). Le duo n’accusait
que 2’’2 de retard sur Kalle Rovanperä.
Les équipiers de Grégoire Munster connaissaient un vendredi
plus compliqué. Mārtiņš Sesks (M-Sport Ford Puma Rally1) devait écourter sa
journée après avoir percuté un talus et endommagé deux pneus alors qu’il
n’avait embarqué qu’une roue de secours pour la matinée. Dans le même temps, Adrien
Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) chutait de la quatrième à la
huitième place après une pénalité d’une minute pour son retard au départ de l’ES5,
conséquence de réparations de fortune sur l’alternateur, puis sur une conduite
d’eau de sa monture.
Leader du championnat et premier à s’élancer dans les spéciales
glissantes, Thierry Neuville pointait au sixième rang, à plus d’une demi-minute
de la tête. Le Belge comptait néanmoins 5’’8 d’avance sur Esapekka Lappi (Hyundai
i20 N Rally1 Hybrid).
« Je ne pouvais pas faire grand-chose de plus », admettait-il
alors que son équipier qualifiait sa journée de « désastreuse ».
Le top dix était complété par Adrien Fourmaux, Sébastien Ogier
et Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2), leader en WRC2.
L’étape de samedi promet un véritable test d'endurance et de
gestion des pneumatiques avec six spéciales totalisant près de 140 km chronométrés
au programme.