Fri 07 Jun 2024

Revivez les arrivées les plus serrées de l'histoire du WRC

Si le rallye est souvent considéré comme un sport d'endurance, ces écarts infimes illustrent parfaitement toute l’intensité du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

Italie 2024 : 0’’2

 

Commençons par l’exemple le plus récent et le plus évident. Cette année, Ott Tänak s’est adjugé la victoire au Rally Italia Sardegna pour seulement deux dixièmes de seconde, soit à peine le temps de prononcer le mot « rallye ».

 

L’Estonien avait quasiment abandonné tout espoir de remporter l'épreuve insulaire en comptant 17''1 de retard sur Sébastien Ogier à l'issue de l'avant-dernière étape. Il a toutefois réussi à revenir à 6''2 avant la Wolf Power Stage. Et lorsqu'un pneu de la Toyota GR Yaris de son rival français a commencé à se dégonfler, Ott Tänak a saisi l’occasion pour s’imposer par la plus petite des marges, ou presque.

Jordanie 2011 : 0’’2

Au Rallye de Jordanie 2011, Sébastien Ogier jouait le rôle opposé. Au volant d’une Ford Fiesta WRC, Jari-Matti Latvala détenait une légère avance sur la Citroën du Français. La cellule de chronométrage à l'arrivée de la dernière étape était située juste avant un virage à droite, pour lequel il fallait freiner fortement.

 

Sébastien Ogier et son copilote Julien Ingrassia avaient repéré un terrain vague, par lequel leur DS3 pourrait passer sans dommage. Le duo franchissait ainsi l'arrivée en trombe, tirant droit dans cet espace. Cette manœuvre lui valait le meilleur temps, mais aussi la victoire avec ce qui était, à l'époque, le plus petit écart à l’arrivée depuis cinquante ans.

 

Nouvelle-Zélande 2007 : 0’’3

En 2007, le Rallye de Nouvelle-Zélande a accueilli l'une des plus grandes batailles de tous les temps en WRC.Marcus Grönholm et Sébastien Loeb étaient au cœur de leur duel haletant pour le titre, le Finlandais comptant quatre victoires contre cinq au Français.

 

Marcus Grönholm avait déjà décidé de raccrocher son casque en fin d'année, mais pour y parvenir avec un troisième titre, il lui fallait battre son rival. La lutte entre les deux hommes faisait rage et avant la dernière spéciale conçue pour les spectateurs, le score était de huit partout au niveau des scratches avec un avantage de sept dixièmes pour le Finlandais.

 

Si Sébastien Loeb signait son neuvième meilleur temps du week-end dans le court test de Mystery Creek (3,14 km), cela ne lui permettait pas de souffler la victoire puisque Marcus Grönholm l’emportait pour seulement trois dixièmes de seconde.

Croatie 2021 : 0’’6

Seuls six dixièmes de seconde séparaient Sébastien Ogier de son équipier Elfyn Evans lors de la première apparition de la Croatie en WRC en 2021, le résultat se jouant dans les derniers mètres de la Wolf Power Stage.

 

Après avoir échangé leurs places à plusieurs reprises durant les deux premières étapes, la dernière journée s'ouvrait un avantage de 6’’9 en faveur de Sébastien Ogier. La tension montait d’un cran lorsque ce dernier était impliqué dans un accrochage sur la route de la première spéciale du dimanche. L'impact endommageait la carrosserie et l'ensemble aérodynamique de sa Yaris et son équipier en profitait pour remporter les deux premières spéciales et prendre 3’’0 d’avance.

 

Dans les ultimes kilomètres, les intermédiaires montraient que Sébastien Ogier comblait l’écart alors que le Gallois glissait sur un coin d'herbe dans le dernier virage, perdant un élan précieux. Sébastien Ogier en profitait pleinement pour souffler la cinquante-et-unième victoire de sa carrière au plus haut niveau.

Argentine 2017 : 0’’7

Thierry Neuville s’offrait l'une des victoires les plus disputées de l'histoire au Rallye d'Argentine 2017 après une dernière spéciale mettant fin aux espoirs de premier succès en WRC d’Elfyn Evans.

 

Au volant de sa Hyundai i20, Thierry Neuville pointait à 11’’5 du Gallois avant la dernière étape des quatre jours de compétition sur terre. Des problèmes de freins pour Elfyn Evans et une attaque féroce de Thierry Neuville réduisaient l’écart à six dixièmes seulement avant la spéciale décisive sur l’emblématique spéciale d’El Condor (16,32 km).

 

Les deux pilotes faisaient alors fi de toute prudence sur un terrain accidenté. Les premiers partiels donnaient plus de trois secondes d’avance à Elfyn Evans avant que son rythme ne s’essouffle et qu’il ne touche un pont vers l’arrivée. Thierry Neuville prenait alors l’avantage sur la Ford Fiesta de son rival et l’emportait pour sept dixièmes de seconde.

Italie 2018 : 0’’7

Les Wolf Power Stages et l'Italie ces dernières années font la paire, autant que les Sébastien et les titres mondiaux. Il semble donc plutôt juste de retrouver l’un des plus célèbres pilotes français dans ce final spectaculaire en 2018.

 

Sébastien Ogier composait alors sous la pression de Thierry Neuville, auteur d’un superbe samedi pour revenir à 3’’9 de la tête avant les quatre dernières  spéciales. Le Belge était près d'une seconde plus rapide dans le premier test dominical, avant de récidiver pour 1’’8, puis 0’’5 dans les deux suivantes. À l’issue de Cala Flumini, l’avantage de Sébastien Ogier n’était plus que de huit dixièmes de seconde après trois heures et demie de compétition.

 

Malgré un pilotage un peu décousu dans les 6,96 km finaux avec une chaleur sur deux roues dans une ornière, Thierry Neuville poursuivait sur sa lancée et se montrait le plus rapide pour une seconde et demie. Le pilote Hyundai l’emportait ainsi pour sept dixièmes d’avance, ce qui était alors la troisième marge de victoire la plus serrée de tous les temps.

Finland
Starts: Wednesday, July 31, 2024 at 4:00:00 PM
Italy
Starts: Friday, July 26, 2024 at 8:30:00 AM
Hungary
Starts: Saturday, July 27, 2024 at 9:30:00 AM