Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) tirait pleinement
profit de l’adhérence accrue offerte par sa position de départ pour remporter
deux des quatre spéciales sur terre. Le Français se construisait ainsi un avantage
de 4’’5 sur Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1) en tête de la sixième manche du calendrier
du Championnat du Monde FIA des Rallyes.
Le seul hic du pilote français venait d’un premier passage
trop prudent dans Sedini-Castelsardo, où il concédait 5’’9 à son plus proche
poursuivant tout en essayant de préserver ses pneumatiques. Les pneus durs Pirelli
résistaient finalement à l'épreuve des températures élevées et des routes
rocailleuses de l'île méditerranéenne.
« C'est bien », souriait Sébastien Ogier. « C’était
extrêmement cassant et exigeant pour les pneumatiques et je suis heureux que
nous soyons arrivés au bout comme c'était un véritable défi avec cinq pneus seulement. »
Ott Tänak se montrait le plus rapide dans l'ES2. Malgré la
perte du boost hybride à deux reprises, l’Estonien terminait la journée au
deuxième rang pour signer son meilleur début de rallye jusqu’ici cette saison.
Son équipier Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1) complétait le
podium, 28’’7 plus loin après le délaminage subi par Adrien Fourmaux (M-Sport
Ford Puma Rally1) dans l'ES3. Le Français était ensuite contraint à l’abandon
en raison d'un problème électrique.
Quatrième, Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1)
devançait les leaders du championnat, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) et
Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1). Les deux hommes connaissaient un
après-midi éprouvant en étant les premiers à s’élancer sur les routes
sablonneuses où l'adhérence était au plus bas. Elfyn Evans était d’autant plus frustré
par un pneu dégonflé dans l'ES1 et terminait l’étape à près d'une minute de la
tête.
« C’était clairement la journée la plus difficile que
l'on puisse imaginer pour ouvrir la route en Sardaigne », confiait Thierry
Neuville, qui comptait vingt-quatre points d’avance sur Elfyn Evans au départ
de cette manche. « Une journée difficile, mais nous allons poursuivre nos
efforts. »
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) suivait à 11’’9 d'Elfyn
Evans. Septième, le Luxembourgeois précédait Sami Pajari (Toyota GR Yaris
Rally2), leader du WRC2.
Samedi, les concurrents s’attaqueront à la plus longue étape
de l’épreuve avec 149 km d’action sans assistance à mi-journée. La matinée se
composera d’un double passage dans Tempio Pausania et Tula avant un après-midi
dans les spéciales de la région de Monte Lerno avec l'époustouflant Micky's
Jump.