Après la boucle nocturne de jeudi, Elfyn Evans (Toyota GR
Yaris Rally1) comptait 21’’6 d’avance sur son équipier Sébastien Ogier (Toyota
GR Yaris Rally1), mais ce dernier se faisait de plus en plus présent dans les rétroviseurs
du leader après un superbe vendredi sur les routes alpines près de Gap vendredi.
À l’issue de cette journée, l’écart entre les deux hommes ne s’élevait plus qu’à
4’’5.
Sébastien Ogier remportait ainsi deux des trois spéciales de
la matinée et ravissait la deuxième place à Thierry Neuville (Hyundai i20 N
Rally1) après le tête-à-queue du Belge dans l'ES4. Le Français revenait alors à
10’’7 d’Elfyn Evans après avoir rattrapé une grande partie de son retard dans
le secteur verglacé entre La Bréole et Selonnet.
Les deux hommes se tenaient ensuite dans un mouchoir de
poche pendant une grande partie du deuxième tour, jusqu’à ce que Sébastien
Ogier brille à nouveau dans La Bréole / Selonnet. En début de soirée, le
nonuple vainqueur de l’épreuve reprenait 4’’1 à son équipier pour planter le
décor d’un duel s’annonçant passionnant samedi.
« Nous avons connu eu un début de rallye difficile,
mais nous nous y attendions compte tenu de notre position de départ »,
confiait Sébastien Ogier en fin de journée. « Je suis content que nous
ayons réussi à bien revenir. Ça va être fun demain. »
Toujours présent dans le trio de tête de chaque spéciale,
Elfyn Evans admettait sa difficulté à lire les conditions : « Ce rallye
n'est jamais plus simple. La dernière spéciale était très difficile dans l’obscurité.
J'avais beaucoup d'informations, mais je ne pouvais pas voir grand-chose à vrai
dire. Je devais juste avoir confiance. Les conditions sont très difficiles à lire.
Je suis heureux d’être venu à bout de cette journée sans le moindre souci. »
Thierry Neuville restait proche de la bataille aux
avant-postes en retrouvant le parc d’assistance à 11’’6 de Sébastien Ogier. Le
Belge remportait trois des six spéciales d’un vendredi seulement marqué par son
tête-à-queue en matinée.
Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1) pouvait s’estimer chanceux
de terminer l’étape au quatrième rang, 57’’5 derrière son équipier, après s’être
fait piéger dans un virage verglacé l’envoyant dans un fossé de l'ES3. Il ne
fallait que quarante secondes aux spectateurs pour remettre l’Estonien sur la
route. Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) et Takamoto Katsuta (Toyota
GR Yaris Rally1) sortaient également au même endroit, le Japonais perdant plus
de cinq minutes dans l’opération.
Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1) récompensait la
confiance accordée par son équipe en signant le troisième meilleur temps dans
l’ES5. Cinquième vendredi soir, le pilote âgé de vingt-huit retrouve cette
année le plus haut niveau après une campagne en WRC2 l’an dernier.
Également de retour dans la catégorie reine pour la première
fois depuis 2019, Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 N Rally1) pointait à plus
d'une minute d’Adrien Fourmaux. Sixième, le Norvégien semblait en difficulté
pour avoir totalement confiance en ses notes dans des conditions en constante
évolution.
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) boulait la
journée à la septième place, 28’’2 plus loin. Engagés en WRC2, Nikolay Gryazin
(Citroën C3 Rally2), Pepe López (Škoda Fabia RS Rally2) et Yohan
Rossel (Citroën C3 Rally2) complétaient le top dix.
Un samedi intense attend désormais les équpages. Esparron /
Ozenet lancera la troisième étape dès 8h05 avant Les Nonières / Chichilianne et
Pellafol / Agnières-en-Dévoluy. La boucle de trois spéciales sera répétée l’après-midi
pour une journée proposant 120,40 km chronométrés.