Treize manches réparties sur quatre continents attendent les
concurrents et les fans pour la cinquante-deuxième saison de l’histoire du WRC.
Pour lancer cette nouvelle édition en beauté, le célèbre rendez-vous monégasque
a attiré soixante-dix voitures.
Plus ancienne épreuve du calendrier WRC, le Rallye
Monte-Carlo est sans doute le plus imprévisible de l'année. Cette année, l’événement
quitte sa base en Principauté de Monaco pour retrouver la ville de Gap pour la
première fois depuis 2021. Derrière son parcours alpin relativement facile sur
des routes asphaltées, les conditions hivernales compliquent la donne et
mettent l’accent sur des choix cornéliens de pneumatiques.
Un nouveau barème de points pour une nouvelle dimension tactique
Cette année, le WRC propose un système remanié de points apportant
plus d’excitation et d’intrigue aux dernières spéciales de chaque rallye le dimanche
matin. Le barème attribue jusqu'à dix-huit points sur la base du classement
général au samedi soir, puis jusqu'à sept unités supplémentaires pour les
performances du dimanche, sans oublier le maximum de cinq points bonus en jeu pour
la Wolf Power Stage en toute fin de rallye.
Cette nouveauté n’influence aucunement le concept de base déterminant
le vainqueur du rallye. Comme toujours, l'équipage avec le temps total le plus
bas sur l'ensemble de l’épreuve sera désigné vainqueur.
Un plateau remanié au mercato
Constructeur champion du monde en titre, Toyota Gazoo Racing
alignera trois voitures pour le coup d’envoi de la saison. L’équipe sera
emmenée par Elfyn Evans, vice-champion l’an passé et prêt à entamer sa cinquième
campagne avec la marque japonaise. Le Gallois sera rejoint par le Japonais
Takamoto Katsuta, promu à plein temps dans l’une des Toyota GR Yaris Rally1 éligibles
aux points. Nonuple vainqueur du Rallye Monte-Carlo, Sébastien Ogier pilotera
la troisième voiture de la structure basée en Finlande tandis que le tenant du
titre Kalle Rovanperä lancera son programme partiel le mois prochain en Suède.
Hyundai Motorsport a réussi à (ré)attirer Ott Tänak dans ses
rangs après la saison de l’Estonien chez M-Sport. Déjà victorieux à neuf reprises
avec le constructeur coréen entre 2020 et 2022. Ott Tänak veut désormais entrer
dans l’histoire en devenant le premier pilote à être sacré avec Hyundai, cinq
ans après sa première couronne acquise au volant d’une Toyota Yaris WRC.
Quintuple vice-champion du monde, le Belge Thierry Neuville
sera l’autre fer de lance de la structure d’Alzenau. Au Rallye Monte-Carlo, la troisième
Hyundai i20 N Rally1 sera confiée à Andreas Mikkelsen, double champion WRC2 de retour
dans l’élite pour la première fois depuis 2019. Le Norvégien partagera son
volant avec l’Espagnol Dani Sordo et le Finlandais Esapekka Lappi tout au long
de la saison.
M-Sport Ford World Rally Team misera sur la jeunesse avec Adrien
Fourmaux et Grégoire Munster, tous deux prêts à disputer une campagne complète
avec les Ford Puma Rally1. Le Français fera ainsi son retour dans la catégorie
reine avec M-Sport, une structure qu’il a représenté l’an dernier en WRC2. Son
équipier disputera pour sa part sa première saison au plus haut niveau,
devenant ainsi le premier Luxembourgeois à réaliser cet exploit.
Ogier vise de nouveaux records au Monte-Carlo
Sur les routes proches de sa ville natale, Sébastien Ogier ambitionnera
une dixième victoire record au Rallye Monte-Carlo. Dans les Alpes françaises,
le jeune quadragénaire ne prendra toutefois rien pour acquis tant il sait à
quel point les routes peuvent être piégeuses.
« À mes yeux, il s’agit d’une épreuve incontournable et
il y a beaucoup d'espoir pour ce premier rallye », a-t-il confié. « C’est
le rallye qu’il faut respecter plus que tout autre tant les conditions peuvent
être très difficiles. Rien n’est jamais acquis. Les chiffres ne sont jamais ma
principale motivation, mais si je pouvais décrocher une dixième victoire sur
cette épreuve, ce serait quelque chose de très spécial. »
Le départ du rallye sera donné jeudi après-midi sur la place
du Casino de Monaco. Les concurrents affronteront dix-sept spéciales totalisant
324,44 km chronométrés avant l'arrivée dimanche après-midi et le podium au cœur
de la Principauté.