Au volant de sa Toyota GR Yaris Rally1, Kalle Rovanperä
remportait les trois spéciales sur l’asphalte humide du sud de la République
tchèque pour se forger une avance de 29’’2 sur son équipier Elfyn Evans (Toyota
GR Yaris Rally1).
Cette performance signifie que le Finlandais âgé de
vingt-trois ans est dans une position privilégiée pour remporter son deuxième
titre mondial consécutif dès cette semaine. Pour y parvenir, il devra toutefois
maintenir ce niveau pour ne concéder aucun point à Elfyn Evans, qui accusait
trente-et-une unités de retard avant l’avant-dernière manche de la saison.
La prestation de Kalle Rovanperä était encore amplifiée par
sa position de départ avantageuse. Premier à s’élancer, il bénéficiait ainsi d’une
route plus propre tandis que ses rivaux devaient composer avec la boue
entraînée sur la route par chaque voiture avant eux.
« Je ne pense pas avoir vraiment attaqué, mais je crois
que les conditions étaient certainement bonnes pour la première voiture »,
admettait-il. « Et le pilotage a été au rendez-vous. »
De son côté, Elfyn Evans s’estimait trop conservateur sur
certaines sections : « Je m'en veux d'avoir été un peu trop prudent à
quelques endroits, mais c'est assez difficile dans ces conditions. »
Leader du rallye après les deux super-spéciales de jeudi
après-midi, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) terminait la matinée à neuf
dixièmes d’Elfyn Evans après avoir trouvé sa monture difficile à contrôler dans
les sections rapides.
« Nous avons conservé les ressorts [de suspension] du
shakedown, qui sont évidemment beaucoup trop durs », expliquait le Belge.
« [Sans assistance], je dois désormais continuer toute la journée avec ces
réglages. »
Thierry Neuville subissait également la pression de son
équipier Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1) avant que le Finlandais ne sorte
violemment dans Sumavske Hostice. Lui aussi mécontent de ses réglages, Ott
Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1) héritait de la quatrième place, à 13’’7 du
podium provisoire. Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1) complétait le top
cinq à mi-journée.
Sixième, Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally1) précédait les Puma
Rally1 de Pierre-Louis Loubet et Grégoire Munster, séparés de seulement six
dixièmes de seconde. L'octuple champion du WRC, Sébastien Ogier (Toyota GR
Yaris Rally1) terminait la boucle au neuvième rang après avoir perdu plus de quarante
secondes en raison d’un pneu endommagé dans l'ES3.
Sami Pajari (Škoda Fabia RS Rally2) fermait le top dix tout
en menant les débats en WRC2, dont la course au titre connaissait un double rebondissement
avec les sorties d’Andreas Mikkelsen (Škoda Fabia RS Rally2) et de Yohan Rossel
(Citroën C3 Rally2).