Ott Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1) avait entamé l’avant-dernière
étape avec seulement 4’’2 d’avance sur Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally1),
mais l’Estonien parvenait à se construire un avantage de 58’’3 à l’issue d’une journée
mettant à mal les prétendants au titre que sont Kalle Rovanperä (Toyota GR
Yaris Rally1) et Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1).
En ce samedi, les spéciales au programme étaient plus longues,
plus sinueuses et beaucoup plus abrasives que celles de vendredi. Si ses rivaux
optaient pour des Pirelli tendres dans la matinée, Ott Tänak faisait le choix d’emporter
quatre pneus durs avec lui. Une décision qui allait faire toute la différence.
Chaussés de gommes usées au moment d’atteindre la dernière
spéciale avant l'heure du déjeuner, Teemu Suninen, Elfyn Evans et Kalle Rovanperä
concédaient tous du temps alors que le leader mettait pleinement à profit l’endurance
de ses pneus pour porter son avance à 47’’8 à mi-journée.
La gestion de la dégradation des pneumatiques restait un facteur
clé dans la même boucle répétée l’après-midi. Grâce à leur travail, Ott Tänak
et son copilote Martin Järveoja parvenaient à gérer leur avance sur Teemu Suninen.
Une victoire dimanche leur garantirait un 100 % de victoires au Chili, un
rallye n’étant apparu qu’une seule fois auparavant au calendrier du WRC (en 2019).
« C’était une excellente journée », admettait l’Estonien.
« Cela a joué en notre faveur et nous avions l’avantage de pouvoir ralentir dans
les spéciales les plus mauvaises. Quand c'était nécessaire, nous avons toutefois
pu accélérer. Ce n'est pas encore fini, donc nous devons poursuivre ce travail demain. »
Gêné par une crevaison lente dans la première spéciale de la
journée, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) prenait l’ascendant sur Elfyn Evans
en fin de matinée pour placer une deuxième Hyundai sur le podium provisoire. Le
Belge pointait finalement à 13’’9 de Teemu Suninen et, sauf changement, Toyota
Gazoo Racing ne sera pas en mesure de sceller son titre chez les constructeurs ce
dimanche.
Pour Kalle Rovanperä, cinquième à 10’’7 d’Elfyn Evans, l’attente
d’une deuxième couronne mondiale risque également de se poursuivre.
Celui qui fêtera ses vingt-trois ans dimanche disposait
d'une avance de trente-trois points avant d’aborder la onzième manche de la
saison. Le Finlandais doit toutefois inscrire vingt-huit unités de plus que son
équipier s'il souhaite boucler le titre avant les deux derniers rallyes du
calendrier.
Lui aussi trahi par ses pneus dans l’ES9, Takamoto Katsuta (Toyota
GR Yaris Rally1) restait esseulé au sixième rang. Le Japonais devançait Oliver
Solberg (Škoda Fabia RS Rally2), leader du WRC2 devant Gus Greensmith (Škoda
Fabia RS Rally2) après que le Britannique a pris l’ascendant sur Sami Pajari (Škoda
Fabia RS Rally2), en proie à une forte dégradation de ses gommes.
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) perdait sept minutes
en s'arrêtant pour changer deux roues en fin de journée. Le temps perdu par le
Luxembourgeois permettait à Nikolay Gryazin (Škoda Fabia RS Rally2) de
compléter le top dix.
Dimanche, la dernière étape du parcours se composera de deux
boucles identiques empruntant Las Pataguas et El Poñen, entrecoupées d’une
courte assistance de quinze minutes. Le deuxième passage dans El Poñen accueillera
la Wolf Power Stage, où de cruciaux points bonus seront en jeu.