Pour son retour au calendrier du Championnat du Monde FIA des Rallyes pour
la première fois depuis 2019, le rendez-vous sud-américain ne perdait pas de
temps pour démontrer qu'il était resté fidèle à sa réputation.
Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1) le découvrait à ses dépens en partant
en tonneau dans un virage rapide à gauche de la première spéciale, tout comme
Pierre-Louis Loubet (M-Sport Ford Puma Rally1), parti à la faute dans les
fourrés de l’ES3.
Dans le même temps, Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) réalisait un début
de course régulier sur cette onzième manche de la saison. S’il concédait une
poignée de secondes dans le premier passage dans Pulperia, le Gallois se
relançait en remportant les deux tests suivants pour prendre l’ascendant sur Ott
Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1), parti en tête-à-queue, et retrouver le parc d’assistance
de Concepción avec 2’’6 d’avance sur Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally 1) à
mi-journée.
« C’était assez difficile avec une adhérence faible », confiait
Elfyn Evans tout en faisant référence aux pierres recouvrant la surface des
pistes. « C'est vraiment difficile d'évaluer vos performances, car c'est
très technique avec un grip extrêmement faible. »
Aidé par une trajectoire plus propre grâce à sa position de départ, Teemu Suninen
se montrait plus rapide qu’Elfyn Evans dans la première spéciale tout en
admettant être encore loin de son potentiel pour sa troisième apparition
seulement en mondial au volant de sa la Hyundai i20 N Rally1. Le Finlandais ne
comptait qu’un dixième de seconde d’avance sur Ott Tänak, qui faisait état de
plusieurs soucis avec sa monture.
La confiance de l’Estonien était mise à mal avec un tête-à-queue près de l'arrivée
de Rere, mais il semblait plus préoccupé par un atterrissage brutal plus tôt
dans la spéciale faisant souffrir son copilote Martin Järveoja et le système
hybride de leur voiture. Les deux hommes soupçonnaient également un problème de
suspension.
Leader du championnat, Kalle Rovanperä (Toyoya GR Yaris Rally1)
affrontait les pires conditions en ouvrant la route. Le pilote âgé de vingt-trois
ans pointait déjà à 10’’9 d’Ott Tänak après les trois premières spéciales de l’épreuve.
Toujours en lice pour le titre, Thierry Neuville (Hyundai
i20 N Rally1) était également en difficulté, la faute à un manque de traction le
frustrant et le reléguant à 21’’7 de la tête avant de retrouver le parc d’assistance.
Le Belge était suivi de près par Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1), tout
simplement mécontent de son pilotage.
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) connaissait des
débuts mouvementés à bord de sa nouvelle voiture, son copilote Louis Louka ayant
accidentellement oublié d'apporter ses notes. Ce dernier avait alors recours à
son téléphone portable pour lire des photos envoyées par l'équipe et Grégoire
Munster se hissait de manière surprenante au septième rang.
Huitième, Sami Pajari (Skoda Fabia RS Rally2) devançait Oliver
Solberg (Skoda Fabia RS Rally2) pour 2’’4 seulement en tête du WRC2 tandis que
le Chilien Alberto Heller (M-Sport Ford Puma Rally1) complétait le top dix sur
ses terres.