Le Kenya, vu du parc d'assistance

Elle arrivait. Ce n'était qu'une question de temps. Ce qui avait déjà chamboulé le Safari Rally Kenya douze mois plus tôt était sur le point de revenir.

Et puis vint la pluie.

Les averses étaient fortes. Le bruit des gouttes d'eau rebondissant sur les toits voisins était extraordinaire, mais la vitesse à laquelle elles transformaient les routes en rivières était époustouflantes...

D'un coup, Thierry Neuville percutait un arbre et son équipier Oliver Solberg le tapait en tentant de se frayer un chemin à travers l'une des mares de boue les plus profondes d'Afrique.

En un clin d'œil, les nuages noirs avaient augmenté le niveau de divertissement d'un cran ou deux. Et, avouons-le, le Safari Rally Kenya est déjà l'un des moments forts de la saison en termes de spectacle avant même que les voitures n'aient effectué leurs premiers tours de roues.

Le week-end dernier, le Championnat du Monde FIA des Rallyes a dévoilé toute sa splendeur. Visiter Nairobi ou Naivasha apporte quelque chose de complètement différent et d'extrêmement spécial au calendrier.

Où d'autre pouvez-vous profiter du festin d'une bête ? Le restaurant Carnivore est fidèle à son nom. Ce n'est pas au goût de tout le monde, mais s'asseoir devant une assiette de crocodile avec un plat d'autruche en accompagnement était un moment assez unique.

C'est dans la campagne kenyane que le charme africain opère vraiment. À deux pas de la spéciale de Sleeping Warrior ayant attiré l'attention de tous samedi après-midi, on trouve le parc national de Hell's Gate, l'endroit ayant inspiré Le Roi Lion de Walt Disney.

Repérer les vrais Simba et Mufasa n'est pas aussi difficile que vous l'imaginez. Si vous avez vraiment de la chance, vous verrez même le vol d'un gypaète barbu ou d'un aigle noir. Même si nous aimons la Sardaigne avant et l'Estonie après, aucune faune n'est semblable à celle du sixième rendez-vous du calendrier.

Et, pour la deuxième saison consécutive, le spectacle dans les spéciales a plus qu'égalé celui des décors ou la puissance du panorama. La grande majorité des équipages sont repartis avec une histoire africaine à raconter, mais l'histoire de Kalle Rovanperä était celle qu'ils voulaient tous.