Fri 24 Jun 2022

Rovanperä s'empare des commandes du Safari

Le Finlandais Kalle Rovanperä a profité des malheurs de son équipier Sébastien Ogier pour prendre la tête du Safari Rally Kenya au terme d'un vendredi piégeux et exténuant.

Leader du Championnat du Monde FIA des Rallyes, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) était seulement onzième après sa crevaison dans la super-spéciale organisée en lever de rideau jeudi soir. Le Finlandais se retrouvait toutefois immédiatement dans la lutte pour le podium lors des tests sablonneux du vendredi sur les rives du lac Naivasha, au cœur de la vallée du Grand Rift.

Si les routes cassantes et le fesh-fesh mettaient à l'épreuve les équipages et plus de la moitié du plateau de la catégorie reine rencontrait des problèmes durant la journée, les Toyota GR Yaris Rally1 résistaient bien.

Vainqueur l'an passé pour le retour du Kenya au calendrier, Sébastien Ogier avait repris sur sa lancée en prenant les commandes avant de mener la majeure partie des six spéciales. Brièvement devancé par son équipier Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) en fin de matinée, le Français repassait en tête dès le premier secteur chronométré de l'après-midi après la crevaison du pilote gallois.

Présent dans le trio de tête, Kalle Rovanperä remportait trois spéciales avant de ravir la première place en fin de journée lorsque Sébastien Ogier devait s'arrêter pour changer une roue dans la répétition de Kedong.

Kalle Rovanperä était ravi d'aborder l'étape marathon de samedi avec un avantage de 22''4 malgré son rôle d'ouvreur ce vendredi.

« Je pense que nous avons fait du bon travail », confiait-il. « L'objectif était d'être rapide tout en évitant les problèmes. Nous sommes bien placés maintenant, mais le samedi s'annonce très difficile. Je n'ai jamais vraiment connu cela auparavant. L'an dernier, nous n'avions pas autant de sections tendres et molles, donc c'était un peu nouveau. Bien sûr, c'est toujours difficile ici. Il y avait encore un peu de balayage dans le deuxième tour, mais nous avons quand même pris du plaisir, sauf dans la dernière spéciale. Je pense que nous sommes tous sentis soulagés d'en avoir fini aujourd'hui. »

Elfyn Evans restait son plus proche poursuivant tout en ayant toujours du mal à savoir à quel point il pouvait attaquer ou non. Le Gallois comptait 2''9 d'avance sur Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1).

Ott Tänak était parti sur la défensive après la casse de son levier de vitesses dans la première spéciale. Toujours prompt à réagir, l'Estonien effectuait des réparations de fortune en utilisant le renfort de roue de secours de sa voiture comme levier temporaire avant de s'offrir deux tops trois.

Dans la dernière spéciale du jour, Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1) glissait de la deuxième à la quatrième place en perdant du temps à dépasser Craig Breen (M-Sport Ford Puma Rally1), finalement contraint à l'abandon après avoir endommagé sa suspension avant droite. Le Japonais retrouvait finalement le parc d'assistance à 1''3 d'Ott Tänak.

Deuxième du championnat, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) connaissait aussi une journée éprouvante. Après avoir vu sa voiture perdre brièvement de la puissance après avoir avalé un nuage de poussière dans l'ES3, le Belge se plaignait également de problèmes de motricité et de maniabilité. Vendredi soir, il accusait un retard de près d'une minute sur les leaders, mais une avance égale à 1'10''7 sur Sébastien Ogier.

Il y a douze mois, Sébastien Ogier avait rattrapé un retard similaire pour s'imposer malgré la casse d'un amortisseur vendredi. Tout reste donc possible pour le Français, qui semblait toutefois découragé au parc d'assistance de Naivasha.

« Je ne peux pas vraiment dire que nous sommes dans le match », lâchait-il. « Bien sûr, beaucoup de choses peuvent encore arriver, mais ce n'est pas la même chose quand on est aussi loin. Je suis à peu près sûr qu'il y aura d'autres rebondissements demain, mais c'est toujours frustrant. »

Septième, Oliver Solberg (Hyundai i20 N Rally1) devançait le leader du WRC2, Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia Rally2). Craig Breen (M-Sport Ford Puma Rally1) terminait la journée au neuvième rang malgré une pénalité de dix minutes pour ne pas avoir fini l'ES7 tandis que Sean Johnston (Citroën C3 Rally2) complétait le top dix.

Gus Greensmith passe sur trois roues

Gus Greensmith était le seul pilote du M-Sport Ford World Rally Team à boucler l'étape, mais le Britannique pointait à près de quinze minutes du leader après s'être arrêté pour effectuer des réparations dans le premier passage de Kedong. Son équipier Sébastien Loeb devait renoncer à mi-journée en raison d'un problème moteur sur le retour à l'assistance et son compatriote Adrien Fourmaux était également contraint à l'abandon, trahi par sa transmission.

Samedi, les routes au nord du lac Elmenteita accueilleront une étape de 150,88 kilomètres chronométrés. La plus longue journée du rallye commencera par Soysambu (29,32km), une spéciale rallongée depuis l'an dernier, avant les pistes bien connues d'Elmenteita (15,08 km) dans le domaine Delamere, puis Sleeping Warrior (31,04 km), tracée à l'ombre d'une colline ressemblant à un guerrier Massaï allongé. Les trois tests seront répétés après un passage à l'assistance.

  • Une couverture complète du Safari Rally Kenya est disponible sur WRC+ All Live ici, avec la diffusion de chaque spéciale, des interviews, des reportages et les analyses de nos experts en direct du parc d'assistance.   

Plus d'informations en direct du Safari
Finland
Starts: Wednesday, July 31, 2024 at 4:00:00 PM
Italy
Starts: Friday, July 26, 2024 at 8:30:00 AM
Hungary
Starts: Saturday, July 27, 2024 at 9:30:00 AM