Thu 27 Jan 2022

Pleine corde : Rallye Monte-Carlo

Nous n’avons pas menti en vous disant que le Rallye Monte-Carlo ne manque jamais de décevoir. Rejoignez-nous pour passer en revue les principaux points de discussion du coup d’envoi de la nouvelle ère hybride du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

La performance

Quand le nom de Sébastien Loeb est apparu sur la liste des engagés avec un Ford Puma Rally1 conçu par M-Sport, nous savions que quelque chose de spécial allait se produire.

Le mot spécial était finalement faible. Il y avait quelque chose de magique à voir ce semi-retraité de quarante-sept ans prendre le volant d’une toute nouvelle voiture après deux semaines sur le Dakar et démontrer que son talent est toujours intact.

Directeur de M-Sport, Malcolm Wilson devait être le plus heureux des hommes dimanche après-midi à Monaco, mais la performance étincellante de Sébastien Loeb a donné un sourire aux fans de rallye à travers le monde.

Son équipier Gus Greensmith mérite aussi une mention spéciale. Souvent ciblé ces dernières années, le jeune britannique a fait taire les critiques en signant son premier scratch avant de finir dans le top cinq. Pourrait-il atteindre le podium en Suède ?

La spéciale inoubliable

Les deux passages dans Saint-Geniez / Thoard respiraient le Rallye Monte-Carlo. Du verglas, de la neige, une guerre stratégique, une autre pneumatique, mais surtout beaucoup de rebondissements.

Le premier passage a mis fin aux espoirs d’Elfyn Evans et d’Ott Tänak, tous deux sortis de la route. L’Estonien devait ensuite composer avec un radiateur endommagé et les pneus tendres Pirelli sur un terrain extrêmement piégeux…

Dans l’après-midi, Sébastien Loeb a fait le même choix sur son Puma. Voyant le pari de son rival, Sébastien Ogier s’alignait sur son compatriote à la dernière minute avant de consolider son avance en le devançant de 16’’1 dans la spéciale.

La plus grande surprise

La performance de Kalle Rovanperä jeudi soir laissait pantois.

Revenu à Monaco au douzième rang, derrière les meilleures Rally2, le Finlandais était déçu voire gêné de sa prestation. Force est toutefois de constater qu’il a su rebondir par la suite.

Retrouvant progressivement confiance au volant de sa Toyota GR Yaris Rally1, Kalle Rovanperä inversait la tendance et remontait au pied du podium tout en s’offrant le meilleur temps dans trois secteurs chronométrés. Qui l’eût cru ?

Le tournant Asahi Kasei

À oublier

Difficile de tirer des conclusions positives de ce rallye du côté de Hyundai Motorsport hormis l’unique scratch de Thierry Neuville dans Briançonnet / Entrevaux.

Les soucis de jeunesse de la nouvelle i20 N Rally1 ont mis l’équipe à mal, et les abandons d’Ott Tänak et Oliver Solberg n’ont rien arrangé à l’affaire.

Croisons les doigts pour que l’équipe basée à Alzenau retrouve du poil de la bête d’ici le Rallye de Suède (24-27 février).

L’image du rallye

Cette photographie prise par @World démontre l’enthousiasme autour des Nouvelles Rally1 hybrides.

Qu’auriez-vous été prêts à faire pour les voir du col du Turini jeudi dernier ?

Le plus beau sauvetage

Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi les pilotes et copilotes s’entraînent autant à changer une roue, regardez tout simplement le temps d’Andreas Mikkelsen dans l’ES13.

Malgré un arrêt provoqué par une crevaison du pneu avant droit, le Norvégien et son nouveau copilote Torstein Eriksen ont repris la route en tout juste soixante-neuf secondes. Un temps record qui a probablement sauvé leur rallye, et donc leur victoire en WRC2.

La déclaration du rallye

« Je n’ai jamais eu aussi peur au volant ! »

En une phrase après la spéciale de Roure / Beuil disputée vendredi, Thierry Neuville résumait son ressenti du coup d’envoi de la saison.

Le Belge vit une année cruciale dans sa carrière. Celle-ci n’a pas franchement commencé sous les meilleures auspices, mais s’il y a bien quelqu’un qui peut inverser la tendance, c’est bien lui.

Vous n’y croirez pas

Professeure de mathématiques en semaine, victorieuse du Rallye Monte-Carlo le week-end. Si le blues après chaque rallye existe, Isabelle Galmiche doit bien le ressentir en ce moment…

Isabelle Galmiche est devenue la première copilote à remporter une manche du WRC depuis 1997, mais elle n’avait jamais vraiment évoqué son hobby auprès de ses élèves. Il leur sera désormais difficile de ne pas être au courant…

En un chiffre

47

Pourrait-il en être autrement ?

C’est l’âge de Sébastien Loeb. Au cas où vous ne le savez pas, l’Alsacien est désormais le vainqueur le plus âgé de l’histoire du Championnat du Monde FIA des Rallyes, en lieu et place de Björn Waldegård, âgé de quarante-six ans quand il avait remporté le Safari en 1990.

Mais aussi…

Le Rallye Monte-Carlo a souri aux nouveaux équipages : Sébastien Loeb et Isabelle Galmiche l’ont emporté au général, Andreas Mikkelsen et Torstein Eriksen en WRC2.

En parallèle, Sami Pajari et Enni Mälkönen n’avaient dispute qu’un seul rallye ensemble avant de l’emporter en WRC3 !

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