Avant le Mexique : retour sur l'édition 2019
Les routes cassantes et les températures étouffantes sont des piliers du Rally Guanajuato Mexico. Les deux ont joué un rôle crucial l'an passé comme nous le rappelons dans notre rétrospective du premier rendez-vous extra-européen de la saison.

1. Maestria mexicaine
Sur la route de sa quarante-septième victoire en WRC, Sébastien Ogier a soit dominé les débats de bout en bout, soit dû puiser au fond de lui-même pour atteindre la plus haute marche du podium. En 2019, son succès appartenait à la seconde catégorie.
Esapekka Lappi, Andreas Mikkelsen et Kris Meeke prenaient d'abord la tête dans les montagnes mexicaines avant que le Français ne surgisse en tête avant d'assurer son cinquième succès sur l'épreuve avec un troisième constructeur différent, en l'occurrence Citroën.
Malgré une crevaison, un problème de différentiel et une touchette avec un mur de pneus, Sébastien Ogier conservait son sang-froid pour signer sa deuxième victoire de la saison avec 30''2 d'avance sur Ott Tänak.

2. Une Power Stage passionnante
Les Wolf Power Stages au Mexique sont toujours propices au grand spectacle. Qui peut oublier les images de Kris Meeke se perdant dans un parking avant de l'emporter en 2017 ?
Au volant d'une Toyota Yaris WRC, le Britannique faisait encore augmenter le rythme cardiaque des spectateurs avec un duel extraordinairement serré l'opposant à Sébastien Ogier dans Las Minas. Le Français le devançait finalement pour prendre le maximum de points en jeu pour 25/1000e de seconde, soit quatre battements de cils à peine !
3. La détermination de Jari-Matti Latvala
En traversant l'Atlantique, Jari-Matti Latvala s'attendait sûrement à autre chose que la huitième place. Ce résultat représentait toutefois une petite victoire pour le Finlandais, qui avait dû compter sur ses talents de mécanicien et son ingéniosité avec une bouteille d'eau pour mener sa Toyota Yaris WRC à l'arrivée dimanche après-midi à León.
Avec des images rappelant Thierry Neuville et les vertus insoupçonnées de la bière en 2014, Jari-Matti Latvala devait composer avec une voiture au radiateur cassé, stationnée au-dessus d'une flaque de liquide de refroidissement. La solution était digne des plus belles anecdotes du WRC.
Le Finlandais utilisait du mastic moulable pour boucher le trou avant de remplir le système de refroidissement avec sa bouteille d'eau. Comme cela ne suffisait pas, il sprintait sur 500 mètres de colline escarpée pour refaire le plein de sa bouteille dans une rivière et finir ses réparations de fortune pour boucler la Wolf Power Stage.
Video: Mexico - top 5 moments 2019
4. La folie des hauteurs
Pourquoi la première étape du Rally Guanajuato Mexico est-elle si spéciale ? Est-ce la chaleur intense ? Ou les routes cassantes ? Ou bien encore la simple idée d'attaquer sur terre pour la première fois de la saison ?
Quelle que soit la raison, la première journée complète semble toujours apporter plus de spectacle qu'un film d'action et 2019 n'a pas fait exception avec quatre prétendants piégés lors d'un vendredi chaotique.
Alors qu'il était en tête, Andreas Mikkelsen abandonnait l'après-midi dans El Chocolate, suspension cassée contre une pierre. Son équipier Dani Sordo perdait ensuite sa deuxième place dans le test suivant, Ortega, victime d'un problème électrique sur sa Hyundai i20 WRC.
Quatrième jusqu'ici, Jari-Matti Latvala devait renoncer en raison d'un alternateur défaillant tandis que Teemu Suninen percutait une pierre qui envoyait sa Ford Fiesta WRC droit contre une paroi rocheuse.

5. Mystère résolu
Après son abandon précoce la veille, Andreas Mikkelsen était chargé d'ouvrir la route samedi. De manière étrange, il se retrouvait face à un portail fermé dans le deuxième passage dans Guanajuatito. Son copilote Anders Jaeger-Amland ne perdait pas de temps pour poser son carnet de notes, bondir hors de la Hyundai i20 WRC et ouvrir la clôture tout en s'assurant qu'elle le reste pour leurs adversaires. Retrouvez les images ci-dessous.