Rovanperä se rapproche du titre en s'imposant au Safari
Le Finlandais Kalle Rovanperä s'est une fois de plus imposé comme le grand favori pour le titre en Championnat du Monde FIA des Rallyes en dominant les débats au Safari Rally Kenya.

Au Kenya, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) poursuivait sa superbe série pour signer sa quatrième victoire de la saison lors d'une semaine de rêve pour le Toyota Gazoo Racing, qui s'offrait son premier quadruplé en vingt-neuf ans.
Le Finlandais âgé de vingt-et-un ans ne s'attendait pas à remporter ce rallye. Leader du championnat à son arrivée à Nairobi, il avait minimisé ses objectifs en indiquant que tout point pris sur la manche la plus difficile du calendrier serait un bonus. Cet état d'esprit changeait toutefois dès vendredi après-midi lorsqu'il ravissait la première place à son équipier Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1), qui s'était arrêté pour changer une roue dans la dernière spéciale de l'épreuve.
Malade, Kalle Rovanperä consolidait son avance samedi dans des conditions rendues encore plus difficiles sous les averses douchant les espoirs de nombre de ses rivaux. Fort d'un avantage de 40''3 avant l'étape décisive, le Finlandais signait deux nouveaux scratches pour franchir la ligne d'arrivée avec 52''8 d'avance sur Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1).

Kalle Rovanperä compte désormais soixante-cinq points d'avance au championnat à sept rallyes de la fin de saison. En parallèle, Toyota portait aussi son avantage à soixante-deux unités chez les constructeurs.
« C'est génial », se réjouissait-il. « Je dois dire que c'était le rallye le plus difficile de ma carrière. Honnêtement, il faut surtout remiercier l'équipe. Signer un quadruplé ici montre que nous avons clairement la voiture la plus solide et la plus rapide. L'équipe a fait un travail fantastique. »
Après une prestation compliquée au début du mois en Sardaigne, Elfyn Evans connaissait un rallye plus linéaire avec seulement une crevaison dans l'ES10 et un lave-glace défaillant lui provoquant quelques frayeurs dans les bains de boue du samedi.

Le Gallois franchissait l’arrivée avec 49’’9 d’avance sur Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1), auteur de son deuxième podium consécutif sur l’épreuve après sa deuxième place l’an passé. Le Japonais parvenait aussi à contenir le retour de Sébastien Ogier, l’octuple champion du monde finissant finalement à 27’’6 de la troisième place.
Vainqueur du Safari Rally Kenya l’an dernier, le Français soulignait son bilan mitigé avec des problèmes de pneus vendredi et encore plus de temps perdu samedi lorsque le moteur de sa voiture ingérait le fesh-fesh kenyan.
La bataille tant attendue face à son compatriote Sébastien Loeb (M-Sport Ford Puma Rally1) n’avait finalement pas lieu, l’Alsacien devant renoncer vendredi en raison d’un problème moteur. Néanmoins, Sébastien Ogier était satisfait d’offrir de nouveaux points à Toyota dans le cadre de son programme partiel. Toyota pouvait également se réjouir de son premier quadruplé depuis le Safari Rally Kenya 1993.

Cinquième, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) accusait plus de dix minutes de retard malgré une pénalité de dix minutes après sa sortie contre un arbre dans Sleeping Warrior, la dernière spéciale du samedi.
Hyundai Motorsport connaissait un week-end à oublier, l’Estonien étant également contraint à l’abandon après la casse d’un arbre de transmission dans l'avant-dernière spéciale du samedi, puis à nouveau dimanche en raison d’une panne de direction assistée. Les deux pilotes restent toutefois deuxième et troisième du championnat et Thierry Neuville parvenait à prendre cinq unités de plus en signant le temps de référence de la Wolf Power Stage.
Reparti après son abandon vendredi, Craig Breen (M-Sport Ford Puma Rally1) terminait sixième malgré des problèmes de suspension. L'équipe britannique vivait également un rallye difficile avec l’abandon de Gus Greensmith dans l’ES8 et celui d’Adrien Fourmaux dans la foulée.

Craig Breen gagnait une position après l’arrêt d’Oliver Solberg (Hyundai i20 N Rally1) s’arrêtait au milieu de la route, son filtre à air étant rempli de poussière. Cet incident provoquait l'annulation de la première spéciale du dimanche, mais le Suédois parvenait à repartir malgré un problème mécanique le faisant finalement chuter au dixième rang.
Au volant d’un Puma privé, Jourdan Serderidis évitait les soucis pour finir septième devant Sébastin Loeb et Kajetan Kajetanowicz, vainqueur sans contestation en WRC2.
Le Championnat du Monde FIA des Rallyes fera son retour en Europe le mois prochain à l’occasion du Rallye d'Estonie (14-17 juillet) pour le point médiant de la saison.


