Thierry Neuville mène le Safari après un vendredi matin brutal

À l'issue de la première boucle de l'épreuve, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) comptait 5''1 d'avance sur Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC), mais les routes accidentées du Kenya démontraient qu'elles n'avaient rien perdu de leur caractère punitif malgré dix-neuf ans d'absence du WRC.

Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC), Dani Sordo (Hyundai i20 WRC), Oliver Solberg (Hyundai i20 WRC) et Lorenzo Bertelli (M-Sport Ford Fiesta WRC) étaient ainsi tous été écartés lors des trois premières spéciales accidentées et sablonneuses tracées sur la rive sud du lac Naivasha. Le leader du championnat Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC) retrouvait également le parc d'assistance avec une grosse perte de temps.

Thierry Neuville se montrait le plus rapide dans la sinueuse Chui Lodge ainsi que le test incroyablement rapide de Kedong. Kalle Rovanperä privait le Belge d'un grand chelem en le battant à Oserian avant que les survivants ne retrouvent le parc d'assistance pour une pause bien méritée à Naivasha.

« Je n'avais pas l'impression d'attaquer très fort », expliquait Thierry Neuville, leader malgré un petit raté dans un carrefour. « J'étais tout simplement à l'aise au volant et j'essayais d'être aussi efficace que possible. J'avais une hauteur de caisse assez élevée pour essayer de protéger la voiture, mais le point négatif est qu'elle pourrait assez facilement se retourner. »

Kalle Rovanperä avait également le souffle coupé : « C'est incroyable ! », s'enthousiasmait le Finlandais malgré une crevaison à Kedong. « Je n'avais jamais roulé sur ce type de spéciales. Il y a tellement de poussière dans la voiture que je ne peux plus respirer ! »

Prudent, Ott Tänak (Hyundai i20 WRC) pointait au troisième rang à 26''2 du leader : « Le seul objectif était de ne pas endommager la voiture. »

Takamoto Katsuta (Toyota Yaris WRC) terminait la matinée en quatrième position malgré un calage moteur dans Chui Lodge. Le Japonais avait du mal à qualifier les spéciales : « C'est assez... Je ne sais pas, je ne trouve pas les mots ! »

Les M-Sport Ford Fiesta WRC de Gus Greensmith et Adrien Fourmaux complétaient le top six, une minute plus loin. Le Britannique cassait une barre anti-roulis dans Kedong et les deux hommes contrôlaient leurs velléités face au carnage autour d'eux.

Sébastien Ogier devait ainsi ménager sa monture dans Oserian après avoir perdu l'huile de sa suspension arrière à Kedong. Le Français terminait la boucle au septième rang à 2'11''9 de Thierry Neuville. 

Deuxième du championnat, Elfyn Evans était la première tête d'affiche à tomber, à 300 mètres de l'arrivée de Kedong.

« J'arrivais à la fin d'une section rapide », expliquait le Gallois. « Il y avait une pierre qui dépassait plus dans la route que je ne l'avais prévu. Malheureusement, nous l'avons tapé avec la roue avant droite et cela a suffi à salement endommager la suspension. »

Dani Sordo abandonnait quelques minutes plus tard dans la même spéciale lorsque sa voiture survirait et labourait la végétation avant de s'immobiliser dans un fossé. L'équipage espagnol parvenait à remettre la Hyundai i20 WRC au bord de la route, mais ses efforts restaient vains.

Lorenzo Bertelli devait également se garer après Kedong tandis qu'Oliver Solberg était victime d'un problème de suspension à Chui Lodge. Malgré ses tentatives de réparations, le Suédois devait s'arrêter dans le final d'Oserian avec une suspension brisée et un arceau de sécurité endommagé.

Derrière Sébastien Ogier, on retrouvait les leaders du WRC3 et du WRC2 Onker Rai (Volkswagen Polo GTI R5) et Martin Prokop (M-Sport Ford Fiesta Rally2) tandis que Daniel Chwist (M-Sport Ford Fiesta Rally2) complétait le top dix.

• Une couverture complète du Safari Rally Kenya est disponible sur WRC+ All Live ici, avec la diffusion de chaque spéciale, des interviews, des reportages et les analyses de nos experts en direct du parc d'assistance.