L'avant-dernier rendez-vous de la saison 2024 du Championnat
du Monde FIA des Rallyes démarrait en beauté avec une vibrante cérémonie de
départ au château de Prague en présence du président tchèque Petr Pavl. Les
concurrents affrontaient ensuite deux spéciales redoutables sur asphalte au sud
de la capitale. À l’issue de ce double test, les cinq premiers se tenaient en 2’’1
seulement.
Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) frappait le
premier dans la courte super-spéciale de Velká Chuchle dans la banlieue de
Prague. Troisième dans l’obscurité de Klatovy, le Français conservait ensuite
les commandes devant le leader du championnat, Thierry Neuville (Hyundai i20 N
Rally1 Hybrid). Andreas Mikkelsen plaçait une deuxième Hyundai i20 N Rally1 Hybrid
dans le trio de tête, huit dixièmes plus loin.
« C’était assez glissant », confiait Sébastien Ogier. « Tout
va bien, mais rien de spécial. C’est souvent comme cela le jeudi. Il y aura
plus d’action demain. »
Bien placé pour obtenir son premier titre mondial cette
semaine, Thierry Neuville était frustré par un contact avec un ballot de paille
endommageant sa carrosserie dans l’ES1. Pour être couronné, le Belge doit inscrire
deux points de plus que son équipier Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid), tout
en s’assurant de ne pas en concéder plus de dix à Sébastien Ogier et quinze à Elfyn
Evans (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid).
L’étape de vendredi proposera deux assistances dans la ville
tchèque de Janovice nad Úhlavou, mais le règlement indique que la carrosserie
ne peut pas y être changée.
« J’ai perdu l’aéro à l’avant droit en touchant bêtement une
botte de foin et cela va me handicaper demain », regrettait-il. « Je ne peux honnêtement
pas être satisfait. »
Absent au Chili, Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1
Hybrid) marquait son retour avec le deuxième meilleur temps dans l’ES1. Le
Japonais glissait toutefois au quatrième rang après l'ES2, trois dixièmes
seulement derrière Andreas Mikkelsen. Ott Tänak pointait un dixième plus loin
tandis qu’Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) se plaçait en sixième
position.
Elfyn Evans, Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) et
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) suivaient dans cet ordre. Le
top dix était complété par Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2), en lice pour
la victoire en Rally2 après avoir déjà effectué ses sept manches éligibles aux points
en WRC2.
Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2), l'un de ses principaux
rivaux pour le titre en WRC2, connaissait un jeudi difficile. Le Français doit s’imposer
ce week-end pour préserver ses chances, mais il bouclait l'ES2 avec la roue
arrière droite cassée et une demi-minute de retard. Son équipier Nikolay
Gryazin (Citroën C3 Rally2) occupait ainsi les rênes de la catégorie jeudi soir
devant Filip Mareš (Toyota GR Yaris Rally2).