De la tension initiale à la camaraderie naissante, les pilotes
venues de treize pays et d'horizons différents ont su trouver un terrain
d'entente grâce à leur passion commune du sport. Malgré les barrières
linguistiques, elles se sont liées à travers leurs expériences, leur soutien
mutuel et leur sincère désir de réussite.
Finaliste, Ann Felke a souligné l'importance de l'amitié
pour atténuer la pression et créer un environnement productif.
« C’était important [de créér des amitiés] pour ne pas
ressentir la pression », expliquait l’Allemande. « Cela ne ressemblait
presque pas à une compétition, mais ça l’est évidemment avec une belle dotation
en jeu à la fin. C'est toujours agréable de pouvoir échanger avec tout le monde.
Elles ont toutes le sourire et cela rend les choses beaucoup plus faciles. »
Aoife Raftery était tout aussi ravie de l'ambiance qui
régnait au sein de la promotion : « Nous voulons toutes la même chose et
nous savons ce qui est en jeu, mais tout le monde a été formidable et nous
avons été bienveillantes les unes envers les autres. Je pense que nous avons bien
travaillé ensemble, en faisant preuve de sportivité et il n'y a jamais eu de
problème pour poser une question aux filles. Nous sommes toutes heureuses de
nous entraider et de partager des informations. »
L'un des aspects les plus frappants de ces nouvelles amitiés
est la manière dont elles su transcender les barrières culturelles et
linguistiques.
Malgré un anglais limité, Mako Hirakowa a activement engagé
des conversations en utilisant un appareil de traduction et a noué des liens
avec Joanna Hassoun, leur permettant toutes deux de relever les défis de la
compétition.
« C'était très amusant de parler de choses propres aux
femmes, tant sur le plan personnel que de nos préoccupations au sujet du sport »,
a déclaré la Japonaise. « Nous avons partagé nos idées, nos inquiétudes et nos conseils.
Ce type de relations est très important à mes yeux. Grâce à cela, j'apprécie
encore plus ce projet. »
Un bilan faisant écho à celui de sa camarade libanaise :
« Je me suis liée d’amitié avec Mako, et chaque fois que je suis stressée ou
que je réfléchis trop, je sens que je peux lui parler pour relativiser. C’est
agréable d’avoir des amies dans ce projet, même si elles sont aussi vos
concurrentes. Nous ne sommes finalement rivales qu’au volant. »
Au fil des jours, les sourires se sont élargis et les différents
caractères sont apparus dans toute leur splendeur. Le rallye est par nature un
sport d’équipe, et le processus ressemblait plus à une équipe qu’à quinze
candidates individuelles.
Malheureusement, douze femmes talentueuses sont reparties les
mains vides. Malgré la déception, l’attitude positive de chacune d’entre elles
transparaissait.
« Ce n’est pas comme si nous nous connaissions depuis des
années, mais je pense que nous resterons toutes en contact et que nous aurons
peut-être de belles et longues amitiés », a confié Alexandra Maria Teslovan. «
C’était génial de toutes les rencontrer. Ce sont des personnes extraordinaires.
»
Lyssia Baudet, Claire Schönborn et Suvi Jyrkiäinen se
préparent désormais pour le prochain chapitre du programme, à savoir leur
participation au Rallye d'Europe centrale (17-20 octobre) avec des Ford Fiesta
Rally3 préparées par M-Sport Poland.