Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) sortait vainqueur
des trois jours de compétition à Lamia pour emmener un triplé Hyundai
Motorsport complété par ses équipiers, Dani Sordo et Ott Tänak.
Principal rival du Belge pour le titre, Sébastien Ogier
(Toyota GR Yaris Rally1) connaissait un spectaculaire tonneau dans la Wolf
Power Stage alors qu’il occupait la deuxième place du rallye. Le Français
remettait sa monture sur ses roues pour rallier l’arrivée et prendre les quinze
points obtenus samedi soir. Il chutait toutefois au classement après avoir
perdu plus de vingt minutes dans l’opération.
Leader en début d’épreuve, Sébastien Ogier avait déjà
concédé du terrain lorsque sa voiture était ralentie par une panne de
turbocompresseur vendredi après-midi. Ott Tänak et Dani Sordo subissaient également
les foudres de l’Acropole et voyaient leurs propres espoirs de victoire s’envoler
après des crevaisons.
Propulsés en tête, Thierry Neuville et son copilote Martijn
Wydaeghe n’étaient pas épargnés par la brutalité du parcours. Malgré un moteur défaillant
dans la première boucle vendredi, le duo parvenait à rebondir et mettait en
place une stratégie soigneusement équilibrée pour éviter de nouveaux contretemps
sur des pistes ne laissant aucun répit.
Ce résultat porte l’avance de Thierry Neuville à trente-quatre
points sur Ott Tänak alors que Sébastien Ogier rétrograde au troisième rang. Il
ne reste plus que 90 unités en jeu sur les trois derniers rallyes du
calendrier. Du côté des constructeurs, Hyundai compte désormais un avantage de
trente-cinq longueurs sur Toyota.
« Je n’avais aucune information sur l’accident d’Ogier,
et je n’étais pas sûr que c’était lui quand j’ai vu la voiture », confiait
Thierry Neuville. « Dès lors, j’ai compris qu’il fallait juste ramener la
voiture à l’arrivée. Depuis hier matin, nous avons su survivre et suivre nos
objectifs. Je suis également très fier de mon équipe et de Martijn. Nous avons amené
la voiture jusqu’au bout et c’est ce qui compte. »
Avec les malheurs de Sébastien Ogier, Ott Tänak inscrivait
onze points sur un maximum de douze en jeu le dimanche. L’Estonien signait aussi
son cinquantième podium en WRC et devance Sébastien Ogier de quatre points au championnat.
Les espoirs de titre d’Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1)
connaissaient un sérieux revers avec un tonneau samedi après-midi. Les M-Sport
Ford Puma Rally1 d’Adrien Fourmaux et Grégoire étaient également contraints de
repartir en super-rallye après leurs propres incidents.
L’Acropole s’avérait si impitoyable que les concurrents engagés
en WRC2 complétaient le top dix. Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally2) s’imposait
non seulement dans l’antichambre, mais le Finlandais prenait la quatrième place
du classement général. Il devançait de justesse Robert Virves (Škoda Fabia RS
Rally2), les deux hommes terminant à égalité de temps avant d’être départagés
par le meilleur chrono de Sami Pajari dans l’ES1.
Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) et les Škoda Fabia RS
Rally2 de Kajetan Kajetanowicz, Fau Zaldivar, Josh McErlean et Roberto Daprà suivaient
dans cet ordre tout en profitant des malheurs des équipages alignés dans la
catégorie reine.
Le WRC prend désormais la direction de l’Amérique du Sud
pour la onzième manche de son calendrier 2024. Le Rallye du Chili Bio Bío se
déroulera à Concepción du 26 au 29 septembre.