Ce samedi matin la Grèce n'offrait aucun répit dans sa nature punitive. La veille, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) avait
rencontré des problèmes avec son moteur alors que ses rivaux pour le titre Sébastien
Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) et Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) concédaient
plusieurs minutes en raison d’un souci avec leur turbo.
Fort d’une avance de 21’’8, Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1)
devait s’arrêter pour changer une roue après cinq kilomètres seulement dans Rengini,
la première spéciale du jour. Ses ennuis ne s’arrêtaient pas là puisque l’Estonien
s’arrêtait peu après pour changer une deuxième roue, perdant plus de quatre
minutes et chutant à la quatrième place du classement général.
Les malheurs des uns font le bonheur des autres et Dani Sordo
(Hyundai i20 N Rally1) en profitait pour s’emparer de la tête. Pilote Hyundai à
temps partiel, l'Espagnol âgé de quarante-et-un ans perdait 16’’2 face à Thierry
Neuville dans la première spéciale de la matinée avant de répliquer en
devançant le Belge pour 3’’1 dans Thiva. Son avantage s’élève désormais à 10’’3.
Si sa voiture traversait les spéciales sans encombre, on ne pouvait
pas en dire autant de l'Espagnol, couvert de bandages après s’être abîmé le visage
en travaillant sur sa voiture entre les spéciales.
« Je travaillais sur la voiture et je me suis cogné », souriait-il.
« C'est bien d'être en tête du rallye, mais je ne veux pas que cela soit comme
ça [grâce aux problèmes d’Ott Tänak]. Nous devons gagner des spéciales, pas
parce que les autres ont des problèmes. Je ne prendrai aucun risque. Bien sûr,
ce serait bien de gagner, mais j'ai mes propres objectifs. »
Dani Sordo n'étant pas en lice pour le titre chez les pilotes
cette année, Thierry Neuville se concentre désormais sur le maintien d'un écart
confortable sur son plus proche rival, Sébastien Ogier. Troisième, le Français accuse
actuellement 1'30''9 de retard sur le Belge tout en comptant 1’53’’9 d’avance
sur Ott Tänak après l'ES8.
Après un vendredi compliqué par un problème récurrent avec
son frein à main, Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) remontait au
cinquième rang. Reparti samedi matin après la casse d’un bras de direction hier,
son équipier Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1) se retrouvait loin au
classement général. Il en allait de même pour les Toyota GR Yaris Rally1 d’Elfyn
Evans et Takamoto Katsuta, également déterminés à oublier la première étape.
En WRC2, Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally2) ravissait les
commandes à Robert Virves (Škoda Fabia RS Rally2). Les deux hommes sont sixième
et septième de l’épreuve, dont le top dix est complété par Yohan Rossel (Citroën
C3 Rally2), Fabrizio Zaldivar (Škoda Fabia RS Rally2) et Nikolay Gryazin(Citroën
C3 Rally2). Quatre spéciales restent à disputer ce samedi.