Après seulement trois spéciales dans cette dixième manche du
calendrier, les routes grecques ont déjà été à la hauteur de leur réputation. Leader
du championnat, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) figurait parmi les pilotes
en proie à des soucis techniques, tout comme Elfyn Evans (Toyota GR Yaris
Rally1).
Thierry Neuville était victime d’un problème moteur dans la
première spéciale, avec des passages intermittents sur trois cylindres tout au
long de la boucle. De son côté, Elfyn Evans devait s'arrêter pour changer une
roue avant de composer avec un problème soupçonné de turbo lui coûtant près de
neuf minutes.
Parti avec vingt-sept points de retard sur Thierry Neuville,
Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) remportait deux des trois spéciales de
la matinée sur les pistes accidentées à l'ouest de Lamia. Le Français attribuait
son avance à un bon choix de pneumatiques. Il avait ainsi opté pour un partage
équitable entre les composés tendres et durs de Pirelli alors que la plupart
des rivaux penchaient davantage vers les durs.
« Nous avons une stratégie différente avec les pneus »,
confiait-il. « Ça n'était pas du tout agréable au volant, mais ça semble
avoir bien marché au vu des temps, alors je suis content. Vu d’où nous partons
[deuxième derrière Thierry Neuville dans l’ordre des départs], nous ne pouvions
pas faire mieux. »
Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1) se hissait au
deuxième rang de l’épreuve en signant le deuxième meilleur temps dans Tarzan. Il
prenait ainsi l’avantage sur Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1), brièvement en tête
après l'ES2. La performance du pilote français était d’autant plus impressionnante
qu’il a dû composé avec une unité hybride défectueuse pendant une grande partie
de la matinée.
Troisième à 3’’9 d’Adrien Fourmaux, Ott Tänak admettait sa
difficulté à équilibrer sa voiture après avoir choisi quatre pneus durs pour la
dernière spéciale de la matinée. De retour en WRC pour la première fois depuis le
Rallye d'Italie de Sardaigne en juin, son équipier Dani Sordo (Hyundai i20 N
Rally1) pointait 9’’6 plus loin.
Auteur du scratch dans l’ES2, Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris
Rally1) était deuxième au général avant qu'un incident dans Tarzan ne l’oblige
à s’arrêter sur le bord de la route.
Malgré ses déboires, Thierry Neuville était soulagé de
retrouver le parc d'assistance en cinquième position, à 35’’7 seulement de
Sébastien Ogier. En plus de ses problèmes de moteur, le Belge devait faire face
à la tâche peu enviable d’ouvrir et balayer la route, déblayant ainsi les
pierres pour ses poursuivants.
« Nous avons évidemment été touchés par des problèmes
techniques, ce qui n'a pas aidé », faisait-il remarquer. « Le balayage non
plus. C'était un désastre. J'espère que les mécaniciens pourront régler le
problème. »
Engagé en WRC2, Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) réalisait un
superbe départ pour se classer sixième au général. Grégoire Munster (M-Sport
Ford Puma Rally1) le suivait à 3’’4 tandis que Sami Pajari (Toyota GR Yaris
Rally2) accusait 20’’9 de retard sur le Français au sein de la catégorie. Gus
Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) et Lauri Joona (Škoda Fabia RS Rally2)
complétaient le top dix à mi-journée.