Les débuts de la Lettonie au calendrier du Championnat du
Monde FIA des Rallyes
marquent en quelque sorte un retour aux sources pour Kalle Rovanperä (Toyota GR
Yaris Rally1), qui a pris le départ de son tout premier rallye à l’âge de douze
ans sur les routes de la nation balte.
Après son meilleur temps dans la première spéciale disputée
à guichets fermés jeudi soir sur le circuit Biķernieki à Riga, le Finlandais âgé
de vingt-trois ans conservait la tête vendredi en remportant quatre des sept tests
ultra-rapides sur terre de la journée.
Malgré cette belle prestation, les performances de Mārtiņš Sesks
(M-Sport Ford Puma Rally1) impressionnaient encore plus pour son deuxième départ
seulement au plus haut niveau, et le premier avec une voiture équipée d’une
unité hybride.
Copiloté par son compatriote Renārs Francis, le Letton âgé
de vingt-quatre ans démontrait que la relève est prête en signant son premier
scratch en WRC à Tukums, la deuxième spéciale du jour. Ce passage lui
permettait de prendre l’ascendant sur Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1)
avant qu’il ne récidive avec un nouveau meilleur temps dans le secteur
chronométré suivant.
« C'est incroyable », confiait Mārtiņš Sesks, qui bouclait
cette journée comptant 120 kilomètres d’action avec un avantage de 5’’9 sur l’octuple
champion du monde des rallyes. « C'était tellement émouvant aujourd'hui. Ça l’était
déjà hier et je pense que ce sera encore le cas ces deux prochains jours. »
L'approche offensive de Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris
Rally1) dans le test final de Talsi permettait au pilote japonais de ravir la
quatrième place du classement général à Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1). Il
accusait un retard de 11’’6 sur Sébastien Ogier tout en comptant 5’’3 de marge sur
Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1), également passé devant l’Estonien dans
la même spéciale.
De son côté, Ott Tänak rétrogradait au sixième rang après
une journée difficile. L'Estonien confiait son manque de confiance dès le
départ ainsi qu'un problème de freins qu'il a résolu sur le bord de la route
après l’arrivée de l'avant-dernière spéciale.
Actuellement deuxième du championnat, Elfyn Evans (Toyota GR
Yaris Rally1) retrouvait le parc d’assistance en septième position, à plus de
cinquante secondes des leaders. S’il n’était pas aussi durement touché que son
rival Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1), premier à s’élancer dans les
spéciales, le Gallois avait du mal à trouver la traction nécessaire en l’absence
de trajectoire propre à suivre.
Une crevaison coûtait une poignée de secondes à Esapekka
Lappi (Hyundai i20 N Rally1) dans l'ES5, mais le Finlandais ne tardait pas à souligner
que ses soucis résidaient principalement « entre le volant et le baquet ». À l’issue
de l’étape, il languissait au dixième rang, derrière Grégoire Munster (M-Sport
Ford Puma Rally1) et Thierry Neuville.
Les débats reprendront samedi dès 8h20 (heure locale) avec
le départ de la première des huit spéciales totalisant 104 kilomètres chronométrés.